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Coproduire éthiquement, des exemples pratiques…

APPRENDRE À RACONTER SON HISTOIRE (ACCM)

L’organisme

Sida bénévoles Montréal – AIDS
Community Care Montreal (ACCM)
accmontreal.org/fr/
groups@accmontreal.org

Public ciblé

Les personnes vivant avec le VIH/sida qui utilisent les services d’ACCM et qui sont intéressées par le témoignage.

État du projet

Une série d’ateliers a été donnée en 2010. Une autre devrait être tenue au cours de l’automne 2013.

L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL

Avant

Apprendre à se raconter est une formation de six ateliers de 2 heures visant à outiller les personnes vivant avec le VIH/sida pour qu’elles puissent témoigner de leur vécu si elles le souhaitent.

La formation aborde des thèmes et des techniques pour livrer un témoignage et pour anticiper les impacts de celui-ci sur l’auditoire et sur la vie personnelle de la personne qui témoigne.

Pendant

Les thèmes abordés dans la formation sont les suivants :

  • Qu’est-ce qu’un témoignage ?
  • Ce que j’y perds, ce que j’y gagne ?
  • Comment créer un témoignage ?
  • Livrer mon témoignage ? Types de présentations.
  • Le retour et l’évaluation de l’expérience.
  • À propos d’ACCM.

Après chaque atelier, il y a un retour évaluatif avec les participant.e.s. Aussi, les formateurs tiennent un journal de bord où sont notés à chaque semaine des informations visant à améliorer le déroulement de chaque atelier et à réfléchir sur cette expérience en cours de réalisation.

Après

À la fin des six ateliers, on réalise l’évaluation globale des ateliers avec les participant.e.s.

Des opportunités de témoigner dans différents contextes (devant des groupes, dans les médias, etc.) sont offertes aux participant.e.s qui le souhaitent. Les témoignages des participant.e.s peuvent aussi être filmés pour être diffusés dans la communauté.

LES DÉFIS RENCONTRÉS

Avec les personnes qui témoignent ?

  • Le recrutement des personnes pour participer à la formation est difficile.
  • Le contenu des ateliers est trop chargé.

Au sein même de l’organisme ?

Concilier les objectifs de la personne témoin avec ceux de l’organisme : notre programme d’éducation publique a besoin de personnes prêtes à témoigner, mais il est nécessaire que la formation reste centrée sur le processus individuel des participant.e.s, son cheminement. On n’est pas là pour former des représentant.e.s de l’organisme.

Respecter la dignité de l’individu dans la démarche d’accompagnement social au témoignage c’est…

C’est essentiel ! C’est tenir compte du degré de confort de la personne qui peut changer d’un moment à un autre dans le processus de préparation ou même lorsque le processus d’offre de témoignage est enclenché.

C’est qu’idéalement, une personne qui témoigne devrait pouvoir à tout moment changer sa décision, faire volte-face ou changer les paramètres de son témoignage. Il faut également pouvoir lui offrir en tout temps un soutien pour traverser les sentiments positifs et négatifs, contradictoires ou déstabilisants qui peuvent naître suite à un témoignage. Il est nécessaire de porter une attention particulière aux impacts négatifs que le fait d’avoir livré un témoignage pourrait occasionner.

Enjeux éthiques et de solidarité

Les besoins d’éducation et de prévention de l’organisation devraient être secondaires par rapport aux besoins de la personne vivant avec le VIH/sida prête à offrir un témoignage.

L’organisme n’exige pas que les participant.e.s qui complètent la formation témoignent publiquement dans le cadre de ses activités. Il offre cependant des possibilités de le faire à ceux et celles qui le désirent et leur offre l’accompagnement nécessaire tout au long de cette expérience.