Le témoignage public est utilisé par des individus et des groupes qui souhaitent sensibiliser, éduquer ou créer, dans un objectif de changement social. Cultures du témoignage s’intéresse à ces histoires, aux personnes qui sautent dans le vide pour les raconter et à leur potentiel transformateur.
Expertises
Cultures du témoignage s’appuie sur la création d’une communauté interprétante, constituée des membres de l’équipe, et la consultation auprès de personnes qui ont publiquement fait usage du témoignage dans divers contextes. On regroupe ainsi un ensemble d’expériences, de réflexions et de connaissances importantes.
Voici quelques expertises qui s’y trouvent :
- L’analyse du discours et des messages médiatisés.
- L’intervention en éducation populaire et la mobilisation sociale basées sur les savoirs expérientiels et collectifs.
- Le développement et l’évaluation de stratégies éducatives en milieu scolaire.
- La création d’espaces communautaires, queers, solidaires.
- La conceptualisation, la production et l’évaluation critique de nos propres travaux.
- Les méthodes participatives : le travail collaboratif et l’interprétation collective.
Recherche-action
La programmation scientifique de Cultures du témoignage rejoint les fondements de la recherche-action. L’équipe vise à mieux comprendre les expériences des personnes témoins, de celles et ceux qui les accompagnent ainsi que les retombées et les usages du témoignage public sur les publics rejoints. Elle vise aussi à changer ou améliorer la situation.
En ce sens, Cultures du témoignage vise aussi à renforcer les capacités des communautés marginalisées à agir contre la discrimination, la stigmatisation et les autres injustices qu’elles subissent – cela inclut les personnes vivant avec le VIH, les personnes s’identifiant comme LGBTQI2S+, les personnes qui ont une expérience du travail du sexe, les personnes ayant été dans une prison pour femmes et les personnes issues de la marginalité urbaine.
Axes de recherche
Différents axes de recherche des cultures du témoignage animent l’équipe. Voici quelques-uns des chantiers que nous avons étudiés ainsi que ceux qui nous animent présentement :
- Démocratie, inclusion et reconnaissance
- Ethnicités, handicaps et autres intersections
- Histoire orale et travail social
- Intimité, société confessionnelle et pornographies
- Judiciarisation et injustices épistémiques
- La concurrence des récits personnels
- Médiatisation et médiation
- Représentations de la sexualité
- Visibilité, pratiques numériques et enjeux éthiques
De là ont émergé différents comités ayant pour mandat d’approfondir le travail collaboratif autour de questions générales et spécifiques, puis de mettre sur pied des activités :
- Comité sur l’histoire orale et les récits numérisés (2010-2014)
- Comité sur le témoignage des minorités sexuelles et de genre (2010-2016)
- Comité sur le témoignage des personnes vivant avec le VIH/sida (2010-2016)
- Comité sur le témoignage des personnes avec une expérience de travail du sexe (2010-2016)
- Comité des Sages de l’exposition Témoigner pour Agir (2016-2018)
- Comité d’encadrement de l’exposition Témoigner pour Agir (2016-2019)
- Comité Cohabitation UQAM et marginalités urbaines (2022-…)
Cadre éthique
L’éthique et le respect des personnes témoins, surtout lorsqu’elles proviennent de communautés ou de situations marginalisées, constituent le cadre qui guident toutes nos activités. Tous et toutes ne souhaitent pas avoir la même visibilité publique.
Visibilité choisie
+
Respect de la dignité humaine
=
Un contexte social solidaire plus juste